Petits tours ou plus longs voyages couchés sur un trike et sur un handbike (vélo à bras), et en particulier une traversée des Pyrénées (2009), un périple en Himalaya (2010) et des boucles dans les Dolomites (2011).

19 octobre 2009

retour sur J21 : un final un peu stressant !

  • Départ : St Etienne de Bigoire
  • Arrivé : Biarritz
  • Distance : 66km
  • Déniv + : 950m
  • Difficulté : le timming pour prendre le train sans sacrifier la baignade !
  • Météo : mitigé dans les terres, meilleur vers l'Océan
  • Date : vendredi 7 août 2009
Ce matin, les sommets alentours sont tous dans les nuages, nous confortant dans notre choix d'en finir au plus vite et de prendre le train ce soir, tant pis pour la sympathique invitation de Laurent (voir commentaires de J13).

Le début du parcours est assez pénible : nous avons choisi les routes blanches pour éviter les voitures, apparamment plates sur notre carte top100, elles s'avèrent en fait de vraies montagnes russes avec des pentes bien raides! Nous pensions filer rapidement en laissant les montagnes derrière nous, mais au bout de 3h nous avons à peine fait le tiers du parcours ! Par contre, nous sommes seuls sur ces petites routes, ça c'est sur!


Petites routes du pays basque, et sommets dans les nuages.

Nous passons par le "pas de Roland", qui est censé être un site remarquable... bon, bof, pas terrible en fait...

Bilan de la matinée, nous avons donc fait un bon dénivelé pas prévu et nous sommes bien fatigués. Et pourtant, il ne faut pas trainer, car nous avons un train à prendre à Biarritz, et nous voulons en plus aller faire trempette avant ! On accélère donc encore le rythme sur les départementales qui mènent à Bidart (peu avant Biarritz), où nous sommes heureux de retrouver l'océan et de s'y baigner. Nos muscles se font bien chahuter et masser par les rouleaux de l'océan. L'eau est en effet bien plus agitée que de l'autre coté des Pyrénées!


Sur la plage de Bidart

Après une pause détente au bord de l'océan, nous partons prendre notre train. L'approche de Biarritz en vélo n'est pas très agréable avec toutes ces voitures, mais nous arrivons avec une bonne avance.
Il s'agira ensuite de faire rentrer deux vélos couchés non emballés et un fauteuil roulant dans un train couchette dont les couloirs sont bien étroits, et dont on vient de nous dire que le compartiment vélo est complet... Grâce à une chef de train très compréhensive et compétente, je m'en suis sortie toute seule avec les deux tricylces pendant que les agents SNCF aidaient Nathanaël à monter dans le train avec son fauteuil roulant.

Et voilà ! Ceci est le dernier récit de ce voyage (carte et résumé), et ce fut un plaisir de le partager avec vous ! Merci pour tous vos commentaires !

12 octobre 2009

retour sur J20 : les cols basques ne font pas rire !

  • Départ : Licq
  • Arrivé : St Etienne de Bigoire
  • Distance : 63km
  • Déniv + : 1410m
  • Difficulté : Le col de Bagargiak, le plus dur que nous ayons gravi !
  • Météo : beau
  • Date : jeudi 6 août 2009
Nous partons tôt. Des averses et des orages sont annoncés pour l'après midi ou le soir, c'est changeant... Nous avons 9kms et 300m à monter jusqu'à Larrau, ensuite nous passerons le col de Bagargi et nous descendrons vers St Jean Pied de Port (3ème étape colis).


Montagnes basques au petit matin, et route bien raide pour rejoindre Larrau.

Après 6kms de plat, nous nous inquiétons pour les pentes qui nous attendent... faudrait que ça s'énerve un peu là! En effet, connaissant la distance et le dénivelé, plus on fait de plat, plus la fin sera raide... ce qui se vérifie très vite puisque nous atteignons Larrau par un mur bien raide. Après une courte descente nous attaquons le col de Bagargi (ou Bagargiak, ou Bagargui, selon les sources) : là encore après un départ paisible, les pentes s'énervent très sérieuseument : 12.5% sur plusieurs kilomètres d'après les panneaux au bord de la route !! C'est dur, très dur même : si on n'avance pas on recule... (comme dirait monsieur Lapalisse) Et à cela s'ajoute le slalom entre les vaches, bref c'est la bagarre. En tous cas ces coins reculés offrent de belles vues et peu de voitures viennent s'y aventurer.


Slalom entres les vaches, pas très rassurant, dans la très raide montée au col de Bagargi.

Après une pause casse-croute au col, nous redescendons vers Saint-Jean-Pied-de-Port (et non pas pied de cochon : les ports pyrénéens sont en fait des cols) où nous devrions récupérer le colis pour la dernière fois. Avant de chercher la poste, nous nous arrêtons faire quelques courses (gaz...). Sur le parking du supermarché Nathanaël discute avec un basque. Quand j'arrive, j'entends quelques brides de phrases ''elle sait faire la soupe au vermicelle celle là?" et Nat qui répond ''Oh moi il me faut plutôt une bonne portion de pâtes!" C'est un peu lunaire... Et c'est finalement en éclatant de rire que nous repartons de ce parking, ce monsieur ne cachait pas son étonnement pour les vélos: "r'gardez moi celle là!" qu'i' dit en nous voyant partir!

Nous allons donc en direction de St Etienne de Bigoire, c'est 10kms plus loin. Une heure plus tard, nous arrivons au camping, rassasiés des fruits mangés sur la route. Le soir, la pluie arrive de nouveau et la météo annonce du mauvais temps pour les jours à venir (pluie, pluie et pluie)... Nous sommes à une soixantaine de kilomètres de Biarritz, nous pensions encore passer quelques cols en faisant un détour par l'Espagne.
Finalement, nous prenons la décision de rentrer directement et sans détour : on a repéré quelques routes blanches qui seront bien moins fréquentées que l'unique route qui passe par l'Espagne et puis passer les derniers cols dans les nuages n'a rien de très motivant... Baaaase le retour aux Alpes ! Nous réservons donc (non sans peine) un train de nuit pour demain soir au départ de Biarritz : c'est encore une nouvelle aventure qui se prépare !

9 octobre 2009

retour sur J19 : bienvenue en pays Basque !

  • Départ : Laruns
  • Arrivé : Licq
  • Distance : 67km
  • Déniv + : 1100m
  • Difficulté : le col de Marie Blanque, pas piqué des hannetons !
  • Météo : Chaud beau la journée, orage le soir.
  • Date : mercredi 5 août 2009
Il est presque 22h et l'orage gronde, je suis blottie sous la tente en train d'écrire ce post tandis Nathanaël est dehors, essayant de photographier les éclairs...

La journée a commencé avec un p'tit déj très rapide, plus de gaz, donc pas de thé etc ... Nous partons donc rapidement pour le col de Marie Blanque (un des derniers "gros" cols). Le début de la montée (au dessus du village de Bielle) est bien raide. Ça se calme ensuite, nous traversons le plateau de Bénou et il reste une dernière montée longue mais pas trop raide jusqu'au col. Les 200 derniers mètres s'étalent sur plus de 7kms.


En montant au col de Marie-Blanque

Nous redescendons rapidement vers Escot et cherchons une boulangerie pour le pique-nique de midi, mais il n'y a rien dans ce village à part des cyclo-touristes... Nous continuons donc vers Lurbe... rien non plus! Le ventre commence à s'énerver... nous continuons vers Asasp... encore rien! Mais, il y a un petit restaurant du genre routier! nous passons une première fois devant, on hésite... on continue pour voir si il n'y a vraiment pas de commerce et après quelques aller-retours nous y allons, baaaasse le resto ! Nous y mangeons un excccelent poulet-purée et en dessert (ben oui forcément!) nous dégustons un gâteau au chocolat et un gâteau basque (ça ressemble à une galette des rois!).

Le ventre bien plein, nous repartons vers Arette. Après quelques hésitations (et quelques jeux de mots), nous nous dirigeons (sans tarder) vers Tardets puis Larrau. Dans la montée qui mène à Larrau, nous nous arrêtons au camping "Calamity Jane" peu après Licq.


Ça y est, nous voilà bien dans le pays Basque !

Excellent choix ! (douches accessibles). Nous commençons par une bonne bière (une... enfin deux... en fait trois fois n'est pas coutume!) et puis nous décidons de manger là, et Biiiim ! ce sera pizza texane pour moi et magret de canard sauce poivre pour Nat. Un régallll !


Une petite bière locale pour récupérer

Nous terminons cette journée dégustative par une tarte flambée comme dessert, mais à l'intérieur car l'orage gronde de nouveau... Il a fait très chaud toute la journée, un peu de fraicheur est agréable.

Nous regardons les éclaires et je me glisse sous la tente. J'entends les gouttes qui tombent, j'ai le ventre bien rempli, c'est plutôt sympa le camping à la ferme !

Anecdote : comme moi, vous avez sans doute remarqué que depuis quelques jours Nat avait la forme. Ce jour là (après 17 jours de vélo et un peu de dénivelé dans les bras) il me dit "Pourquoi je veux toujours faire plus de vélo ?"!! après ça, je lui ai donc chargé un peu plus sa remorque, il faut savoir rendre service :-) !

1 octobre 2009

Retour sur J18 : Revanche au col d'Aubisque

  • Départ : Gourette
  • Arrivé : Laruns
  • Distance : 70 km
  • Déniv + : 1450 m
  • Difficulté : les voitures sur la route du col du Pourtalet.
  • Météo : grand ciel bleu !
  • Date : mardi 4 août 2009
Il fait grand beau ce matin. Nathanaël a toujours dans l'idée de retourner au col d'Aubisque. En effet, c'est pour ça que nous avons dormis à 500m sous le col... Nous repartons donc en direction du col et remontons jusqu'en haut. Le demi tour vaut le détour!! Nous découvrons entres autres le pic de Gers qui nous surplombait toute la nuit...






Au même endroit qu'hier, mais sans le brouillard !

Nous retournons au camping, plier les affaires et continuer notre route. Nous nous dirigeons vers Laruns, 20kms et 800m plus bas. Nous passons dans le pays basque. Nous achetons du fromage de brebis, de vache et de chèvre des pâturages du col d'Aubisque. Nous posons nos affaires au camping et faisons une sieste à l'ombre. Vers 1h, nous partons vers le col du Pourtalet et allons voir ce magnifique pic du midi d'Ossau...

Nous passons dans des gorges très impressionnantes. Il y a de nombreuses cascades comme un peu partout dans les Pyrénées. Il nous reste 28kms et 1300m pour atteindre le col. Nous sommes au niveau du barrage, derrière lequel il y a le lac de ** , par contre il y a aussi beaucoup de voitures... Nous nous arrêtons avant le col (400m sous le col), il y a pleins de voiture, la route n'est pas agréable, il est déjà tard, la vue du pic du midi d'Ossau est très décevante, et demain une longue journée nous attend. Bref, on se casse!

De retour au camping, nous rencontrons un anglais venu ici avec sa famille pour faire du vélo. "Je vous ai vu au Tourmalet, je vous ai vu à Gavarnie, je vous ai vu au col d'Aubisque et maintenant au pic du midi d'Ossau et au camping! ". Nous lui racontons notre itinéraire. Nous traversons les Pyrénées en prenant le temps , lui disons nous, car c'est un trajet qui peut être fait plus rapidement. il nous répond " trois semaines, de vélo, c'est mieux que 2 semaines"! ah ba oui, c'est vrai que c'est mieux!