Petits tours ou plus longs voyages couchés sur un trike et sur un handbike (vélo à bras), et en particulier une traversée des Pyrénées (2009), un périple en Himalaya (2010) et des boucles dans les Dolomites (2011).

28 septembre 2009

Retour sur J17 : Soulor et Aubisque dans les nuages

  • Départ : Aucun
  • Arrivé : Gourette
  • Distance : 26 km
  • Déniv + : 990 m
  • Difficulté : le moral est aussi bas que les nuages.
  • Météo : ciel bouché
  • Date : lundi 3 août 2009
Réveil dans les nuages et... avec les limaces. Il y a une mer de nuage partout. Pourtant, Nat me dit que les sommets avoisinant sont très beaux. Il s'est réveillé un peu plus tôt que moi et le brouillard n'était pas encore installé. Nous les apercevons brièvement en montant au col du Soulor (et pas d'Igor, cherche pas t'as tort !) mais très vite nous sommes dans un gros nuage. Nous mangeons au col du Soulor où nous rencontrons un groupe de Canadiens, on était pourtant prévenu par les panneaux de signalisation qui indiquaient plus bas "attention, passage canadien"(1) ... et c'est vrai qu'au col ils étaient tout un groupe.

A ce même col, un gars nous prend en photo avec les vélos. Son fil est invalide, il se renseigne sur les trikes; je lui dit que le mien est un Catrike expedition et qu'il est très bien. Il ajoute "quand je monte des cols avec des amis ou collègues de 20 ans, mon handicap c'est mon age".

Nous buvons un chocolat chaud et nous écrivons des cartes postales. La météo devrait s'arranger nous attendons confiant. Quelques heures plus tard, nous décidons de repartir dans les nuages!


La route qui relie le col du Soulor au col d'Aubisque

"Le saut de la mort" c'est comme ça que notre voisin au camping de Gèdre appelait cette route, tant les flancs en sont raides. Nous sommes peu impressionnés par cette route car nous ne voyons rien à 100 mètres !!
Nous nous inquiétons un peu pour notre visibilité. "Il faudrait se cacher les yeux pour ne pas vous voir" nous disent des passants. Avec ce brouillard, nous mettrons quand même nos lumières un peu plus loin, surtout pour passer les tunnels. Mais plus on se rapproche du col d'Aubisque, plus le brouillard s'épaissit.


En trike dans le brouillard vers le col d'Aubisque

"Nous sommes arrivés par ici au début de nos vacances, c'est maaaagnifique, des couleeeuuurs..." nous dit une femme au col d'Aubisque, bisque bisquera!
On fait une photo avec les vélos géants, on lit les plaques commémoratives, et on commence à descendre.


Le trike entre les vélos géants du col d'Aubisque, dans le brouillard.

On se dit qu'on remontera peut être au col demain s'il fait beau, car y en a marre de passer tous les cols dans les nuages! On s'arrête donc dès que possible dans la descente, au camping juste après Gourette. Et on se console avec bières, cacahouètes et un poulet roti !

(1) un passage canadien est constitué de rouleaux au sol empêchant les vaches de passer sans gêner la circulation des voitures.

27 septembre 2009

Retour sur J16 : un peu de repos !

  • Départ : Gèdre
  • Arrivé : Aucun
  • Distance : 36 km
  • Déniv + : 450 m
  • Difficulté : aucune
  • Météo : ciel couvert
  • Date : dimanche 2 août 2009
Enfin c'est la journée de repos! nous faisons la grasse matinée et partons vers midi, pour une trentaine de kilomètres et moins de 500m de dénivelé: juste de quoi activer la circulation du sang et évacuer les courbatures (enfin, les miennes car Nathanaël est plus en forme...). Nous faisons un peu de tourisme en visitant quelques chapelles et autre abbaye de St-Savin.


Cécile devant l'abbaye de Saint-Savin.

Nous nous arrêtons au camping "Azun Nature" à Aucun, dans un brouillard très dense. Le camping est très agréable, complètement accessible aux fauteuils roulants, et l'acceuil très chaleureux. Il y a aussi un site de parapente à proximité, mais ce soir là, on y voit vraiment rien...

24 septembre 2009

Retour sur J15 : Orage sur Gavarnie

  • Départ : Gèdre
  • Arrivé : Gèdre
  • Distance : 45km
  • Déniv + : 1350 m
  • Difficulté : l'orage !
  • Météo : grand beau temps
  • Date : samedi 1er août 2009
15 jours que nous sommes partis et c'est aussi notre deuxième jour dans le secteur de Gavarnie. J'avais bien proposé une journée de repos mais Nathanaël était décidé à y aller. Alors, je me suis motivée également. L'objectif du jour est d'aller voir le cirque de Gavarnie de plus près, et ensuite de monter vers le Port de Boucharo.

cirque de Gavarnie et les Astazous
Le cirque de Gavarnie, sa cascade et les Astazous à Gauche.

A Gavarnie, il y a de nombreuses boutiques touristiques, des ballades à dos d'ânes, des chevaux...
Après s'être approché du cirque autant que possible avec les vélos (c'est-à-dire pas beaucoup), nous continuons la route vers le col de Tente et le port de Boucharo (frontière Espagnole). La route est raide et les falaises que nous longeons le sont aussi. Il y a de nombreux paravalanches et filets pare-pierres. Ce sont encore des pâturages que nous traversons. Nous croisons des vaches et des moutons en liberté, qui gambadent dans ce qui est l'hiver une station de ski, peut être très fréquentée et laissée aux moutons l'été.

Je suis fatiguée par ces longues journées. Nathanaël m'allège en portant tous les sacs (sac de pique-nique et de vélo, le plus gros étant resté au camping à Gèdre). Le poids ainsi reparti, j'avance au même rythme. Chaque gramme compte, surtout quand c'est l'autre qui les porte!

Il y a de nombreux lacets et soudain au dessus de la station nous apercevons au loin la fameuse brèche de Roland.

Handbike et brèche de Roland
Nathanaël en handbike devant la brèche de Roland et le Tallion. Et les nuages noirs qui préfigurent l'orage...

Une fois au col de Tente, une petite route abandonnée mène au port de Boucharo, presque à niveau, sur la frontière espagnole. Cette route est acrobatique : de gros blocs se sont effondrés et forment des étroitures sur la route. Je dois porter mon trike à plusieurs reprises. Nathanaël, moins large, passe partout. Nous devons être vigilants car au bord de la route, il y a un précipice abrupte.

Il y a beaucoup de vent au port de Boucharo. Nous jetons un coup d'œil aux Pyrénées Espagnoles et nous redescendons pour pique-niquer un peu plus bas, à l'abri du vent. Nous découvrons aussi la géologie du site : grès roux, calcaire roux, calcaire, sédiments etc...

Les pics d'Astazou, grand et petit sont sur notre gauche (c'est aussi le nom de nos duvet). Nathanaël me raconte que le couloir Swann entre ces deux sommets a été skié... De là où nous sommes ça m'a l'air un peu fou...

De retour à Gavarnie, nous nous offrons un panaché et une crêpe au chocolat noir (miam miam), et soudain ... l'orage éclate ! Une pluie torrentielle et un très fort vent s'abattent sur nous. Je me réfugie chez lolo (restaurant à Gèdre) tandis que Nathanaël affronte la tempête pour aller chercher son fauteuil roulant au camping, et pour pouvoir déguster une bonne garbure (bouillon de légumes local) au resto.

Au camping, l'orage a fait des dégâts sur notre tente. Elle est retournée à 180° et une des pièces maitresses de l'arceau a cédé aux assauts répétés de la tempête. Un gars du camping vient vite nous proposer son aide, puis 2, puis 3... les idées vont bon train, et finalement une solution est trouvée et la tente réparée ! Nous dormons donc au sec.

23 septembre 2009

Retour sur J14 : Cirque de Troumouse

  • Départ : Luz-Saint-Sauveur
  • Arrivé : Gèdre
  • Distance : 47km
  • Déniv + : 1430 m
  • Difficulté : la chaleur !
  • Météo : grand beau temps
  • Date : vendredi 31 juillet 2009
Déjà J14!

La veille au soir, nous rencontrons, Philippe au camping d'Esther (à 10min de Luz st sauveur). C'est un grenoblois en vacances dans les Pyrénées, il y fait un peu de marche en famille et en montagne.... Très sympathique, nous bavardons. Nous apprenons qu'il est guide et enseignant, c'est étonnant!

Il nous indique les chemins que nous souhaitons suivre les jours prochains sur sa carte top 25 (on se méfie des routes indiquées sur la top 100 maintenant!). On regarde en particulier si on peut passer au fond du cirque de Gavarni, c'est une route cabosée , le trike tout terrain et trois roues motrices est quasi-assuré.... J'avoue que je suis moins motivée que Nat, j'ai un peu mal aux bras et aux jambes. Une route roulante me conviendrait bien.... on verra demain. Je regarde aussi l'itinéraire à pied pour la brèche de Roland : il y a deux névés à traverser et je n'ai que mes chaussures de vélo et des chaussettes basses... ça aussi on verra sur le moment, suivant la météo et le nombre de gens.

Philippe nous propose aussi de nous monter les affaires pour nous alléger (décidément !), mais nous sommes tous deux d'accord pour dire que : la liberté n'a pas de poids !

Le matin, nous levons le camp et roulons jusqu'à Gèdre. Nous posons nos affaires au camping et faisons le plein de nourriture, avant de repartir pour le mythique cirque de Troumouse. Il fait chaud, très chaud. Il est 14h quand nous décidons de nous arrêter pour pique-niquer. Il était grand temps que je m'arrête, un peu trop tard même... Au bord de l'insolation, je repère les toilettes et les lavabos d'un camping à la ferme. Sans demander (en fait je pensais qu'il n'y aurait personne à cette heure ci...), je vais remplir ma gourde et boit une grosse gorgée... et là c'est le drame! Au moment ou je rejoins Nat qui m'attendait à l'entrée de ce charmant camping à la ferme, une dame d'un certain age sort de l'accueil, et visiblement elle n'est pas commode...

Je lui explique que j'ai été chercher de l'eau mais elle me montre une fontaine juste devant elle, je ne l'avais pas vu. Les lavabos où je me suis servi était derrière un garage et je pense qu'elle a cru que j'avais voulu visiter son garage... bref elle me remonte les bretelles « vous auriez pu demander, c'est la moindre des choses etc ... » je m'excuse en pensant à une seule chose : Boire cette eau ! Et j'ai bien cru qu'elle allait m'en empêcher... Quelques instants plus tard, elle se rend compte que nous voyageons à vélo et que Nat avance avec ses bras. Elle ne comprend pas du tout le but de tout ça. En fait, c'est totalement farfelu pour elle...

Nous attendons 16h pour repartir de Heas et attaquer la longue montée. Il y a beaucoup de lacets, mais la route est assez roulante c'est très agréable. Le cirque s'annonce magnifique. Les parois sont très impressionnantes. Un glacier a du jadis sculpter la roche. Il y a de grandes fissures aussi.

Sur le plateau au bout de la route, de grosses vaches broutent l'herbe. Elles nous regardent avec curiosité. Nous nous frayons un passage entre elles. Ici, ce sont elles les reines. Depuis trois jours nous traversons des zones pastorales.

Les vaches du cirque de Troumouse
Les vaches du cirque de Troumouse ... et Cécile en trike

Après chaques montées, il y a la descente. Celle ci est est un régal. On relache tous nos muscles et on apprécie le vent qui nous rafraichit les joues!

Handbike au cirque de Troumouse
En handbike au cirque de Troumouse : parois calcaires et paturages.

Anecdotes : Au cirque de troumouse, ce sont des enfants qui viennent poser, avec nous sur les vélos, pour leurs parents. C'est n'imp !
Durant la montée, on a aussi été pris en photo par des voitures qui nous doublaient. On doit faire parti des activités touristiques de la région de Gavarnie.

19 septembre 2009

retour sur J13 : Et tout en bas, le Tourmalet

  • Départ : Artigues
  • Arrivé : Luz-Saint-Sauveur
  • Distance : 40km
  • Déniv + : 1490 m
  • Difficulté : c'est long, c'est dur, c'est raide, c'est caillouteux !
  • Météo : mer de nuages à 2300m
  • Date : jeudi 30 juillet 2009
Aujourd'hui nous attaquons le col le plus dur (parait-il!) des Pyrénées. Les pentes sont de 8.5%, puis 9.5% puis 10% etc... en moyenne jusqu'au col. Finalement, nous montons assez vite (sinon on recule!). Des cascades se succèdent.
A la Mongie, nous faisons une pause ravitaillement (toutes les excuses sont bonnes!). "C'est tout bouché aujourd'hui" me dit le boulanger. Mais nous repartons pleins d'espoirs. D'après la météo, c'est une mer de nuage bloquée à 1800m. Nous arrivons au col du Tourmalet (2115m) à 11h (partis à 8h30). Les derniers lacets ont été durs. Et le col est en effet dans les nuages, un Nième craquage météo...

Au col du Tourmalet, gravi en Trike
Cécile, le catrike, et le géant du Tourmalet.

La haut, il y a de l'animation. Nat est accueili comme un héro, scéance photos s'en suit. Je passe plutot inapercue sur mon trike, c'est vrai qu'une fille qui monte au Tourmalet en trike avec 7kg de sacoches c'est mauvais pour l'image de ces petits gars et de leur vélo carbonné ! vexée moi? noÔOon... je pense déjà à la suite...

"Ah, non, vous ne pouvez pas aller plus haut!" me disent ils. " Il n'y a pas de route!" ben si... elle est sur la carte. "Il y a des énormes pierres, vous serez bloqués rapidement". Et le monstre du Loch Ness, il est là haut aussi?? Un peu "agacée" par cette agitation, il est certain que je suis plus que décidée à aller en haut du pic de midi à vélo !

Bon, les 1ers kms nous semblent bien faciles et bien praticables comparés au chemin du cirque de la Plagne (voir retour sur J8). La suite par contre, nous parait bien plus dur... passage en trois roues motrices obligatoire, et je dois même me charger de cailloux pour augmenter l'adhèrence de ma roue arrière... Je sors de mon trike plussieurs fois. C'est finalement Nat qui me re-motive sur la fin (alors qu'il était moins chaud au départ). Lui, se met dans une position plus couchée, pour mettre plus de poid sur sa roue avant et ça marche! En montant une dame nous dit " On vous a dépassé en voiture en montant au Tourmalet, on pensait vraiment pas vous revoir la haut! vous êtes de vrais athlètes !", ca fait plaisir !

Arrivés au col sous le pic du midi (vers 2650 m) la récompense est là. Nous sommes au dessus des nuages.

Trike et Handbike à la fin de la piste du pic du Midi de Bigorre
Sous l'observatoire du pic du Midi de Bigorre, à 2650m d'altitude avec les vélos !

Nous avons une vue splendide sur la chaine des Pyrénées, Néouvielle est devant nous, et des lamas nous accompagnent sur les derniers mètres.

Trike et lamas au pic du Midi de Bigorre
Cécile sur son catrike au milieu des lamas du pic du Midi

Plus bas, il y a un magnifique lac ...

Handbike sur piste caillouteuse au Pic du Midi de Bigorre
En handbike sur la piste du Pic du Midi de Bigorre. En bas dans les nuages, le col du Tourmalet.

... et au dessus de nous il y a l'observatoire.

Je continue à pied. Le reste n'est pas praticable pour les vélos (le chemin est trop étroit et abrupte et il y a des rails à traverser). Je prends quelques photos au sommet, je reprends mon souffle et je redescends rapidement pour la pausse pique-nique où Nat m'attend. Nous redescendons fiers de nous jusqu'au col du Tourmalet (toujours dans les nuages) et descendons ensuite sur Luz-Saint-Sauveur, Yaha !

Anecdote : un petit contre temps a retardé la publication de ces recits... Heureusement, l'hotel où j'étais la semaine dernière a retrouvé mon carnet de voyage (que j'avais oublié labas) et me l'a renvoyé!! vous allez pouvoir reprendre une lecture normale...

10 septembre 2009

retour sur J12 : un peu de calme

  • Départ : Vielle-Aure
  • Arrivé : Artigues (pied du tourmalet)
  • Distance : 40km
  • Déniv + : 1220 m (à 7m/min !!)
  • Difficulté :...
  • Météo : Soleil
  • Date : mercredi 29 juillet 2009
Petit déjeuné royal : jus de mangue, raisins, abricots, pain au miel ou chocolat au choix! Nous partons du camping de Vielle Aure vers 9h30 en direction de la Hourquette d'Ancizan (mais non pas dans 6 ans!). Nous préférons ce col au col d'Aspin plus fréquenté par les camping car. Nous croisons tout de même quelques voitures et cyclos mais on est globalement seuls. Arrivés en haut, c'est un grand pâturage que nous découvrons avec des montagnes dont les faces sont biens raides (du moins pour moi :) !). Nous avons une vue dégagée sur le col de Peyresourde (col que nous avons franchi il y a deux jours dans le brouillard). De l'autre coté nous distinguons le pic du midi, c'est l'objectif de demain.


Bronzette à la Hourquette d'Ancizan.

Dans l'alpage (qui n'est pas un alpage...) qui nous domine, au pied de l'Arbizan, ce sont des chevaux qui galopent dans les prairies. Plus loin, sur la route de la descente nous devons passer très près des vaches en liberté... et c'est pas rassurant de passer à 1m d'une vache et de son veau, et encore plus quand il y en a 10, et elles sont curieuses en plus! Nous remontons enfin après une pause à Ste Marie de Campan, vers le col du Tourmalet. Waou Facile c'est du 4.5% annoncé! Oups, nous comprenons ensuite que c'est la pente moyenne pour le km suivant! Nous montons graduellement à 7.5% puis 9.5%, YAHA!

Nous nous arrêtons à Artigues au camping. Jean Claude n'est pas là. Jean Claude c'est le bénévole qui garde le camping de 5 à 7 mais qui n'est pas là de 5 à 7! Nous décidons alors d'aller nous balader derrière la rivière, il y a de belles cascades à voir... Nous prenons de l'eau au cas où pour bivouaquer. Et là, nous commençons une nouvelle séance de TTT (Trike Tout Terrain) le long d'un ruisseau bien agité. Nous trouvons un coin bien agréable pour poser les affaires et faire nimp, comme traverser une rivière à guet! le problème c'est qu'après on est tout mouillé des jambes et on a froid car on n'a pas de rechange. Mais bon c'est bien rigolo (enfin il parait...)!


Entrainement pour l'Himalaya : passage à gué

Nous irons donc dormir au camping, car l'idée d'une douche chaude est très tentante même quand on n'a pas ses habits mouillés et puis le brouillard tombe... Jean Claude est revenu! Il nous attendait. Finalement il y a des toilettes et douches accessibles, c'est super! voilà de quoi bien nous relaxer pour la grosse journée de demain.

Phrase du jour : pas de phrase du jour. On a juste rencontré un cyclo qui avait traversé l'atlantique pour faire la traversé des pyrénées d'Ouest-Est à vélo saccoche, un canadien.

7 septembre 2009

retour sur J11 : rencontre (du 3ème type) à Néouvielle

  • Départ : Vielle-Aure
  • Arrivé : Vielle-Aure
  • Distance : 55km
  • Déniv + : 1590 m (à 7m/min !!)
  • Difficulté : pente à 10%. Route fréquentée jusqu'au barrage.
  • Météo : Soleil
  • Date : mardi 28 juillet 2009
Réveil à 7h. Hier soir la mer de nuage touchait le toit de la tente et ce matin il fait grand beau, frais tout de même. Nous déjeunons du pain et du chocolat ou du miel avec les polaires. Le froid nous engourdi un peu et je demande à Nathanaël comment lui et Émilie avaient vécu le froid en Norvège (du cap Nord aux îles loefoten). Pour l'instant, nous avons une météo clémente malgré les nuages aux cols qui nous énervent un peu! et surtout nous avons la douche bien chaude le soir (vallllable).

Nous partons vers 8h30. La route d'approche est longue et très fréquentée. Nous passons un tunnel pas éclairé, j'agite mon drapeau pour être bien vu et là c'est le début d'une grande aventure. Francis, président d'une association des accidentés de la route était derrière moi dans le tunnel et il nous arrête un peu plus loin. Il nous questionne car il s'inquiète beaucoup de notre visibilité par rapport aux voitures. Ils est aussi très curieux et admiratif de Nathanaël. Lui aussi monte à Néouvielle pour une petite randonnée. Il est là en vacances. Il est très étonné d'apprendre qu'on y va aussi, mais à vélo.

Plus loin dans la montée qui mène au massif de Néouvielle, nous rencontrons de nouveau Francis qui redescend. Il nous arrête. Pour lui, la route est trop dangereuse pour nos vélos couchés (trop fréquentée, trop raide, trop de lacets serrés avec des virages sans visibilité et trop de fous du volant). Nous ne souhaitons pas faire demi tour. Il décide alors de nous escorter jusqu'au bout. Il place un gilet de sécurité au bout de ses battons de randonné et les coince dans sa fenêtre arrière. Je suis un peu gênée, mais après tout c'est son choix.

Francis nous suit à 30m, autant dire qu'on a pas d'autre choix que d'avancer à une bonne allure ! Nous nous arrêtons 5min dans la montée. Ils nous dit qu'après les virages sont vraiment serrés et que la pente est vraiment très très raide. Il me propose de monter dans sa voiture. Il peut y mettre les vélos et faire deux aller-retour pour nous monter la-haut un par un. Euh je réfléchi ...ou pas. Non merci!

Nous avalons donc une barre de céréale et c'est reparti. " Vous avez de quoi grignoter en route car maintenant on ne s'arrête plus c'est trop dangereux!" nous dit il. Bon ben, les jambes/les bras vont devoir suivre... la route est magnifique ! Il y a de nombreuses cascades et en effet de beaux lacets qui nous offrent une vue dégagée sur la vallée. Par contre, en nous doublant, on a senti quelques voitures énervées d'avoir été bloquées derrière la voiture balais... Cette configuration était-elle moins dangereuse ? Nous ne le saurons pas. Nous sommes tous arrivés là-haut sans soucis.



Nous découvrons le massif de Néouvielle. Des petites pentes raides et des lacs de montagne. La suite est interdite aux voitures, enfin on va être tranquille! Il y a cependant des navettes pour aller en bus jusqu'au lac (fainéants! :-) ). Dans cette montée, nous re-croisons Francis. Il monte à pied au lac d'Aumar. Nous aussi nous allons là-bas. Il nous décrit le massif qu'il connait bien. Nous continuons et le retrouvons au lac, où nous partagerons le pique-nique.



Phrase du jour:
  • "On nous a menti, c'est une réserve naturelle de Renault et Peugeot !". En effet, le parking au bord de la réserve est rempli de voitures. Heureusement tout le monde ne peut pas rentrer dans les bus et en haut, près des lacs, il n' y a pas tant de monde.
  • Aux toilettes, une dame sort; un peu gênée, elle me dit en rigolant "c'est des toilettes à pédale!" je comprend après que c'était la première fois qu'elle voyait des toilettes sèches. Finalement ces bus, c'est pas mal! Ils devraient partir de tout en bas ce serait encore mieux !

3 septembre 2009

retour sur J10 : Dans le ba(ba à) Luchon

  • Départ : Luchon
  • Arrivé : Vielle-Aure
  • Distance : 44km
  • Déniv + : 1030 m
  • Difficulté : frustration de passer le col dans les nuages...
  • Météo : nuage au col !
  • Date : lundi 27 juillet 2009
Nous arrivons à la poste de Luchon à la première heure pour récupérer notre colis. Et là c'est le drame... le colis n'est pas arrivé. Eh oui, on n'avait pas pensé que le samedi les camions n'ont pas le droit de rouler. Avec le dimanche en plus, on a deux jours d'avance. Il reste une chance pour que le colis arrive ce matin même, et sinon "on l'a dans la baba!" comme nous le fait remarquer le guichetier.

En attendant la livraison de 10h etc nous allons à la recherche d'une nouvelle roue pour Nat qui roule à 2 mm de la chambre à air depuis un moment... Il trouve un pneu de route qui fera l'affaire pendant que je garde les vélos. Nous retournons ensuite à la poste pour récupérer le colis. Il est là! Les gars que je trouvais pas très coopératifs il y a 1h, ont l'air beaucoup plus sympathique avec notre colis dans les mains!

Avec ce petit retard de timing, les nuages sont arrivés... et la journée est vite expédiée! Nous n'avons pas vu passer le col de Peyresourde, quoi? j'ai rien entendu!


Cécile sur son trike, n'a pas vu le col de Peyresourde, car elle regarde du mauvais côté !

Avant le col, nous avons fait un détour pour éviter la route la plus fréquentée (avec des courts ressauts à 15%, on comprend pourquoi !). Une cyclo que nous avions doublée juste avant de bifurquer, ne nous a jamais revu! Elle a du croire qu'on allait drôlement vite!

Au col, on ne voit pas les sommets qui sont dans les nuages. Par contre, de nombreuses buses volent à notre hauteur. Je ressent les premières douleurs musculaires... on a déjà fait un bon bout de chemin, les derniers lacets sont assez raides... tout ça quoi! Nat a la forme.

On ne s'attarde pas au col malgré une grosse tentation de crêpes affichées à 0.50eurs, bel effort... ou pas! On a du miel dans le sac, ça suffit pour nous convaincre d'avancer! Nous filons donc vers Aron. La route est en très bon état et nous remontons ensuite légèrement vers Vielle Aure. On décide d'y rester 2 jours.

Au camping et sur le parking d'intermarché, le trike attire l'attention. Pendant que je m'occupe du ravitaillement, Nat fait essayer le trike. En fait, les gens sont en général très intrigués par cette position couchée. Ils sont convaincus que la position est plus confortable mais qu'elle rend aussi l'effort ....différent. La pratique est dans ce cas le meilleur moyen pour se faire son propre avis!

Phrase du jour : " vous l'avez dans le baba!" ... ou pas!