Petits tours ou plus longs voyages couchés sur un trike et sur un handbike (vélo à bras), et en particulier une traversée des Pyrénées (2009), un périple en Himalaya (2010) et des boucles dans les Dolomites (2011).

30 novembre 2009

Le jour le plus froid d'octobrrrr

Nous sommes en octobre et le temps s'annonce lumineux, qu'est ce qu'on peut bien faire... ? il est grand temps d'aller au col de la Croix de Fer (oui mais de faire quoi ?) sinon on est bon pour attendre l'année prochaine, car la neige arrive à grand pas (ou pas... qui sais?)
Nous mettons le handbike dans le coffre de la twingo et mon trike sur son toit. Je me tasse sur le siège arrière, derrière Nat qui nous emmène du coté des Grandes Rousses.

PS : je précise que ce n'est pas pour s'entrainer au BRA que nous allons vers Allemond (de toute manière c'est déjà passé, et puis il y a toujours trop de monde, et puis y a une ambiance de compète pourrie...). C'est juste pour le plaisir (bon, c'est un peu moins dur aussi...à peine)!

Nous laissons la voiture à coté du barrage d'Allemond et sortons de l'atmosphère bien chaude de la voiture pour monter sur nos vélos... (brhhh) Le début est toujours difficile, on a un peu froid mais 10min plus tard on crève de chaud à pédaler. Malgré ça, (c'est plus fort que moi, j'aime le froid que quand j'ai chaud!) j'enfile un collant en polaire, un survêtement, deux polaires (1 avec et 1 sans manches et ma veste est dans le sac), des gants, mon bonnet, mon cou ... bref la totale!

Ca y est on est prêt, nous partons vers le Rivier d'Allemond. Nous sommes au soleil sur presque toute la montée et on a pas envie de s'attarder sur les rares portions de route qui restent à l'ombres ... elles sont givrés!


Cécile emmitouflée jusqu'au cou.


19 octobre 2009

retour sur J21 : un final un peu stressant !

  • Départ : St Etienne de Bigoire
  • Arrivé : Biarritz
  • Distance : 66km
  • Déniv + : 950m
  • Difficulté : le timming pour prendre le train sans sacrifier la baignade !
  • Météo : mitigé dans les terres, meilleur vers l'Océan
  • Date : vendredi 7 août 2009
Ce matin, les sommets alentours sont tous dans les nuages, nous confortant dans notre choix d'en finir au plus vite et de prendre le train ce soir, tant pis pour la sympathique invitation de Laurent (voir commentaires de J13).

Le début du parcours est assez pénible : nous avons choisi les routes blanches pour éviter les voitures, apparamment plates sur notre carte top100, elles s'avèrent en fait de vraies montagnes russes avec des pentes bien raides! Nous pensions filer rapidement en laissant les montagnes derrière nous, mais au bout de 3h nous avons à peine fait le tiers du parcours ! Par contre, nous sommes seuls sur ces petites routes, ça c'est sur!


Petites routes du pays basque, et sommets dans les nuages.

Nous passons par le "pas de Roland", qui est censé être un site remarquable... bon, bof, pas terrible en fait...

Bilan de la matinée, nous avons donc fait un bon dénivelé pas prévu et nous sommes bien fatigués. Et pourtant, il ne faut pas trainer, car nous avons un train à prendre à Biarritz, et nous voulons en plus aller faire trempette avant ! On accélère donc encore le rythme sur les départementales qui mènent à Bidart (peu avant Biarritz), où nous sommes heureux de retrouver l'océan et de s'y baigner. Nos muscles se font bien chahuter et masser par les rouleaux de l'océan. L'eau est en effet bien plus agitée que de l'autre coté des Pyrénées!


Sur la plage de Bidart

Après une pause détente au bord de l'océan, nous partons prendre notre train. L'approche de Biarritz en vélo n'est pas très agréable avec toutes ces voitures, mais nous arrivons avec une bonne avance.
Il s'agira ensuite de faire rentrer deux vélos couchés non emballés et un fauteuil roulant dans un train couchette dont les couloirs sont bien étroits, et dont on vient de nous dire que le compartiment vélo est complet... Grâce à une chef de train très compréhensive et compétente, je m'en suis sortie toute seule avec les deux tricylces pendant que les agents SNCF aidaient Nathanaël à monter dans le train avec son fauteuil roulant.

Et voilà ! Ceci est le dernier récit de ce voyage (carte et résumé), et ce fut un plaisir de le partager avec vous ! Merci pour tous vos commentaires !

12 octobre 2009

retour sur J20 : les cols basques ne font pas rire !

  • Départ : Licq
  • Arrivé : St Etienne de Bigoire
  • Distance : 63km
  • Déniv + : 1410m
  • Difficulté : Le col de Bagargiak, le plus dur que nous ayons gravi !
  • Météo : beau
  • Date : jeudi 6 août 2009
Nous partons tôt. Des averses et des orages sont annoncés pour l'après midi ou le soir, c'est changeant... Nous avons 9kms et 300m à monter jusqu'à Larrau, ensuite nous passerons le col de Bagargi et nous descendrons vers St Jean Pied de Port (3ème étape colis).


Montagnes basques au petit matin, et route bien raide pour rejoindre Larrau.

Après 6kms de plat, nous nous inquiétons pour les pentes qui nous attendent... faudrait que ça s'énerve un peu là! En effet, connaissant la distance et le dénivelé, plus on fait de plat, plus la fin sera raide... ce qui se vérifie très vite puisque nous atteignons Larrau par un mur bien raide. Après une courte descente nous attaquons le col de Bagargi (ou Bagargiak, ou Bagargui, selon les sources) : là encore après un départ paisible, les pentes s'énervent très sérieuseument : 12.5% sur plusieurs kilomètres d'après les panneaux au bord de la route !! C'est dur, très dur même : si on n'avance pas on recule... (comme dirait monsieur Lapalisse) Et à cela s'ajoute le slalom entre les vaches, bref c'est la bagarre. En tous cas ces coins reculés offrent de belles vues et peu de voitures viennent s'y aventurer.


Slalom entres les vaches, pas très rassurant, dans la très raide montée au col de Bagargi.

Après une pause casse-croute au col, nous redescendons vers Saint-Jean-Pied-de-Port (et non pas pied de cochon : les ports pyrénéens sont en fait des cols) où nous devrions récupérer le colis pour la dernière fois. Avant de chercher la poste, nous nous arrêtons faire quelques courses (gaz...). Sur le parking du supermarché Nathanaël discute avec un basque. Quand j'arrive, j'entends quelques brides de phrases ''elle sait faire la soupe au vermicelle celle là?" et Nat qui répond ''Oh moi il me faut plutôt une bonne portion de pâtes!" C'est un peu lunaire... Et c'est finalement en éclatant de rire que nous repartons de ce parking, ce monsieur ne cachait pas son étonnement pour les vélos: "r'gardez moi celle là!" qu'i' dit en nous voyant partir!

Nous allons donc en direction de St Etienne de Bigoire, c'est 10kms plus loin. Une heure plus tard, nous arrivons au camping, rassasiés des fruits mangés sur la route. Le soir, la pluie arrive de nouveau et la météo annonce du mauvais temps pour les jours à venir (pluie, pluie et pluie)... Nous sommes à une soixantaine de kilomètres de Biarritz, nous pensions encore passer quelques cols en faisant un détour par l'Espagne.
Finalement, nous prenons la décision de rentrer directement et sans détour : on a repéré quelques routes blanches qui seront bien moins fréquentées que l'unique route qui passe par l'Espagne et puis passer les derniers cols dans les nuages n'a rien de très motivant... Baaaase le retour aux Alpes ! Nous réservons donc (non sans peine) un train de nuit pour demain soir au départ de Biarritz : c'est encore une nouvelle aventure qui se prépare !

9 octobre 2009

retour sur J19 : bienvenue en pays Basque !

  • Départ : Laruns
  • Arrivé : Licq
  • Distance : 67km
  • Déniv + : 1100m
  • Difficulté : le col de Marie Blanque, pas piqué des hannetons !
  • Météo : Chaud beau la journée, orage le soir.
  • Date : mercredi 5 août 2009
Il est presque 22h et l'orage gronde, je suis blottie sous la tente en train d'écrire ce post tandis Nathanaël est dehors, essayant de photographier les éclairs...

La journée a commencé avec un p'tit déj très rapide, plus de gaz, donc pas de thé etc ... Nous partons donc rapidement pour le col de Marie Blanque (un des derniers "gros" cols). Le début de la montée (au dessus du village de Bielle) est bien raide. Ça se calme ensuite, nous traversons le plateau de Bénou et il reste une dernière montée longue mais pas trop raide jusqu'au col. Les 200 derniers mètres s'étalent sur plus de 7kms.


En montant au col de Marie-Blanque

Nous redescendons rapidement vers Escot et cherchons une boulangerie pour le pique-nique de midi, mais il n'y a rien dans ce village à part des cyclo-touristes... Nous continuons donc vers Lurbe... rien non plus! Le ventre commence à s'énerver... nous continuons vers Asasp... encore rien! Mais, il y a un petit restaurant du genre routier! nous passons une première fois devant, on hésite... on continue pour voir si il n'y a vraiment pas de commerce et après quelques aller-retours nous y allons, baaaasse le resto ! Nous y mangeons un excccelent poulet-purée et en dessert (ben oui forcément!) nous dégustons un gâteau au chocolat et un gâteau basque (ça ressemble à une galette des rois!).

Le ventre bien plein, nous repartons vers Arette. Après quelques hésitations (et quelques jeux de mots), nous nous dirigeons (sans tarder) vers Tardets puis Larrau. Dans la montée qui mène à Larrau, nous nous arrêtons au camping "Calamity Jane" peu après Licq.


Ça y est, nous voilà bien dans le pays Basque !

Excellent choix ! (douches accessibles). Nous commençons par une bonne bière (une... enfin deux... en fait trois fois n'est pas coutume!) et puis nous décidons de manger là, et Biiiim ! ce sera pizza texane pour moi et magret de canard sauce poivre pour Nat. Un régallll !


Une petite bière locale pour récupérer

Nous terminons cette journée dégustative par une tarte flambée comme dessert, mais à l'intérieur car l'orage gronde de nouveau... Il a fait très chaud toute la journée, un peu de fraicheur est agréable.

Nous regardons les éclaires et je me glisse sous la tente. J'entends les gouttes qui tombent, j'ai le ventre bien rempli, c'est plutôt sympa le camping à la ferme !

Anecdote : comme moi, vous avez sans doute remarqué que depuis quelques jours Nat avait la forme. Ce jour là (après 17 jours de vélo et un peu de dénivelé dans les bras) il me dit "Pourquoi je veux toujours faire plus de vélo ?"!! après ça, je lui ai donc chargé un peu plus sa remorque, il faut savoir rendre service :-) !

1 octobre 2009

Retour sur J18 : Revanche au col d'Aubisque

  • Départ : Gourette
  • Arrivé : Laruns
  • Distance : 70 km
  • Déniv + : 1450 m
  • Difficulté : les voitures sur la route du col du Pourtalet.
  • Météo : grand ciel bleu !
  • Date : mardi 4 août 2009
Il fait grand beau ce matin. Nathanaël a toujours dans l'idée de retourner au col d'Aubisque. En effet, c'est pour ça que nous avons dormis à 500m sous le col... Nous repartons donc en direction du col et remontons jusqu'en haut. Le demi tour vaut le détour!! Nous découvrons entres autres le pic de Gers qui nous surplombait toute la nuit...






Au même endroit qu'hier, mais sans le brouillard !

Nous retournons au camping, plier les affaires et continuer notre route. Nous nous dirigeons vers Laruns, 20kms et 800m plus bas. Nous passons dans le pays basque. Nous achetons du fromage de brebis, de vache et de chèvre des pâturages du col d'Aubisque. Nous posons nos affaires au camping et faisons une sieste à l'ombre. Vers 1h, nous partons vers le col du Pourtalet et allons voir ce magnifique pic du midi d'Ossau...

Nous passons dans des gorges très impressionnantes. Il y a de nombreuses cascades comme un peu partout dans les Pyrénées. Il nous reste 28kms et 1300m pour atteindre le col. Nous sommes au niveau du barrage, derrière lequel il y a le lac de ** , par contre il y a aussi beaucoup de voitures... Nous nous arrêtons avant le col (400m sous le col), il y a pleins de voiture, la route n'est pas agréable, il est déjà tard, la vue du pic du midi d'Ossau est très décevante, et demain une longue journée nous attend. Bref, on se casse!

De retour au camping, nous rencontrons un anglais venu ici avec sa famille pour faire du vélo. "Je vous ai vu au Tourmalet, je vous ai vu à Gavarnie, je vous ai vu au col d'Aubisque et maintenant au pic du midi d'Ossau et au camping! ". Nous lui racontons notre itinéraire. Nous traversons les Pyrénées en prenant le temps , lui disons nous, car c'est un trajet qui peut être fait plus rapidement. il nous répond " trois semaines, de vélo, c'est mieux que 2 semaines"! ah ba oui, c'est vrai que c'est mieux!

28 septembre 2009

Retour sur J17 : Soulor et Aubisque dans les nuages

  • Départ : Aucun
  • Arrivé : Gourette
  • Distance : 26 km
  • Déniv + : 990 m
  • Difficulté : le moral est aussi bas que les nuages.
  • Météo : ciel bouché
  • Date : lundi 3 août 2009
Réveil dans les nuages et... avec les limaces. Il y a une mer de nuage partout. Pourtant, Nat me dit que les sommets avoisinant sont très beaux. Il s'est réveillé un peu plus tôt que moi et le brouillard n'était pas encore installé. Nous les apercevons brièvement en montant au col du Soulor (et pas d'Igor, cherche pas t'as tort !) mais très vite nous sommes dans un gros nuage. Nous mangeons au col du Soulor où nous rencontrons un groupe de Canadiens, on était pourtant prévenu par les panneaux de signalisation qui indiquaient plus bas "attention, passage canadien"(1) ... et c'est vrai qu'au col ils étaient tout un groupe.

A ce même col, un gars nous prend en photo avec les vélos. Son fil est invalide, il se renseigne sur les trikes; je lui dit que le mien est un Catrike expedition et qu'il est très bien. Il ajoute "quand je monte des cols avec des amis ou collègues de 20 ans, mon handicap c'est mon age".

Nous buvons un chocolat chaud et nous écrivons des cartes postales. La météo devrait s'arranger nous attendons confiant. Quelques heures plus tard, nous décidons de repartir dans les nuages!


La route qui relie le col du Soulor au col d'Aubisque

"Le saut de la mort" c'est comme ça que notre voisin au camping de Gèdre appelait cette route, tant les flancs en sont raides. Nous sommes peu impressionnés par cette route car nous ne voyons rien à 100 mètres !!
Nous nous inquiétons un peu pour notre visibilité. "Il faudrait se cacher les yeux pour ne pas vous voir" nous disent des passants. Avec ce brouillard, nous mettrons quand même nos lumières un peu plus loin, surtout pour passer les tunnels. Mais plus on se rapproche du col d'Aubisque, plus le brouillard s'épaissit.


En trike dans le brouillard vers le col d'Aubisque

"Nous sommes arrivés par ici au début de nos vacances, c'est maaaagnifique, des couleeeuuurs..." nous dit une femme au col d'Aubisque, bisque bisquera!
On fait une photo avec les vélos géants, on lit les plaques commémoratives, et on commence à descendre.


Le trike entre les vélos géants du col d'Aubisque, dans le brouillard.

On se dit qu'on remontera peut être au col demain s'il fait beau, car y en a marre de passer tous les cols dans les nuages! On s'arrête donc dès que possible dans la descente, au camping juste après Gourette. Et on se console avec bières, cacahouètes et un poulet roti !

(1) un passage canadien est constitué de rouleaux au sol empêchant les vaches de passer sans gêner la circulation des voitures.

27 septembre 2009

Retour sur J16 : un peu de repos !

  • Départ : Gèdre
  • Arrivé : Aucun
  • Distance : 36 km
  • Déniv + : 450 m
  • Difficulté : aucune
  • Météo : ciel couvert
  • Date : dimanche 2 août 2009
Enfin c'est la journée de repos! nous faisons la grasse matinée et partons vers midi, pour une trentaine de kilomètres et moins de 500m de dénivelé: juste de quoi activer la circulation du sang et évacuer les courbatures (enfin, les miennes car Nathanaël est plus en forme...). Nous faisons un peu de tourisme en visitant quelques chapelles et autre abbaye de St-Savin.


Cécile devant l'abbaye de Saint-Savin.

Nous nous arrêtons au camping "Azun Nature" à Aucun, dans un brouillard très dense. Le camping est très agréable, complètement accessible aux fauteuils roulants, et l'acceuil très chaleureux. Il y a aussi un site de parapente à proximité, mais ce soir là, on y voit vraiment rien...

24 septembre 2009

Retour sur J15 : Orage sur Gavarnie

  • Départ : Gèdre
  • Arrivé : Gèdre
  • Distance : 45km
  • Déniv + : 1350 m
  • Difficulté : l'orage !
  • Météo : grand beau temps
  • Date : samedi 1er août 2009
15 jours que nous sommes partis et c'est aussi notre deuxième jour dans le secteur de Gavarnie. J'avais bien proposé une journée de repos mais Nathanaël était décidé à y aller. Alors, je me suis motivée également. L'objectif du jour est d'aller voir le cirque de Gavarnie de plus près, et ensuite de monter vers le Port de Boucharo.

cirque de Gavarnie et les Astazous
Le cirque de Gavarnie, sa cascade et les Astazous à Gauche.

A Gavarnie, il y a de nombreuses boutiques touristiques, des ballades à dos d'ânes, des chevaux...
Après s'être approché du cirque autant que possible avec les vélos (c'est-à-dire pas beaucoup), nous continuons la route vers le col de Tente et le port de Boucharo (frontière Espagnole). La route est raide et les falaises que nous longeons le sont aussi. Il y a de nombreux paravalanches et filets pare-pierres. Ce sont encore des pâturages que nous traversons. Nous croisons des vaches et des moutons en liberté, qui gambadent dans ce qui est l'hiver une station de ski, peut être très fréquentée et laissée aux moutons l'été.

Je suis fatiguée par ces longues journées. Nathanaël m'allège en portant tous les sacs (sac de pique-nique et de vélo, le plus gros étant resté au camping à Gèdre). Le poids ainsi reparti, j'avance au même rythme. Chaque gramme compte, surtout quand c'est l'autre qui les porte!

Il y a de nombreux lacets et soudain au dessus de la station nous apercevons au loin la fameuse brèche de Roland.

Handbike et brèche de Roland
Nathanaël en handbike devant la brèche de Roland et le Tallion. Et les nuages noirs qui préfigurent l'orage...

Une fois au col de Tente, une petite route abandonnée mène au port de Boucharo, presque à niveau, sur la frontière espagnole. Cette route est acrobatique : de gros blocs se sont effondrés et forment des étroitures sur la route. Je dois porter mon trike à plusieurs reprises. Nathanaël, moins large, passe partout. Nous devons être vigilants car au bord de la route, il y a un précipice abrupte.

Il y a beaucoup de vent au port de Boucharo. Nous jetons un coup d'œil aux Pyrénées Espagnoles et nous redescendons pour pique-niquer un peu plus bas, à l'abri du vent. Nous découvrons aussi la géologie du site : grès roux, calcaire roux, calcaire, sédiments etc...

Les pics d'Astazou, grand et petit sont sur notre gauche (c'est aussi le nom de nos duvet). Nathanaël me raconte que le couloir Swann entre ces deux sommets a été skié... De là où nous sommes ça m'a l'air un peu fou...

De retour à Gavarnie, nous nous offrons un panaché et une crêpe au chocolat noir (miam miam), et soudain ... l'orage éclate ! Une pluie torrentielle et un très fort vent s'abattent sur nous. Je me réfugie chez lolo (restaurant à Gèdre) tandis que Nathanaël affronte la tempête pour aller chercher son fauteuil roulant au camping, et pour pouvoir déguster une bonne garbure (bouillon de légumes local) au resto.

Au camping, l'orage a fait des dégâts sur notre tente. Elle est retournée à 180° et une des pièces maitresses de l'arceau a cédé aux assauts répétés de la tempête. Un gars du camping vient vite nous proposer son aide, puis 2, puis 3... les idées vont bon train, et finalement une solution est trouvée et la tente réparée ! Nous dormons donc au sec.

23 septembre 2009

Retour sur J14 : Cirque de Troumouse

  • Départ : Luz-Saint-Sauveur
  • Arrivé : Gèdre
  • Distance : 47km
  • Déniv + : 1430 m
  • Difficulté : la chaleur !
  • Météo : grand beau temps
  • Date : vendredi 31 juillet 2009
Déjà J14!

La veille au soir, nous rencontrons, Philippe au camping d'Esther (à 10min de Luz st sauveur). C'est un grenoblois en vacances dans les Pyrénées, il y fait un peu de marche en famille et en montagne.... Très sympathique, nous bavardons. Nous apprenons qu'il est guide et enseignant, c'est étonnant!

Il nous indique les chemins que nous souhaitons suivre les jours prochains sur sa carte top 25 (on se méfie des routes indiquées sur la top 100 maintenant!). On regarde en particulier si on peut passer au fond du cirque de Gavarni, c'est une route cabosée , le trike tout terrain et trois roues motrices est quasi-assuré.... J'avoue que je suis moins motivée que Nat, j'ai un peu mal aux bras et aux jambes. Une route roulante me conviendrait bien.... on verra demain. Je regarde aussi l'itinéraire à pied pour la brèche de Roland : il y a deux névés à traverser et je n'ai que mes chaussures de vélo et des chaussettes basses... ça aussi on verra sur le moment, suivant la météo et le nombre de gens.

Philippe nous propose aussi de nous monter les affaires pour nous alléger (décidément !), mais nous sommes tous deux d'accord pour dire que : la liberté n'a pas de poids !

Le matin, nous levons le camp et roulons jusqu'à Gèdre. Nous posons nos affaires au camping et faisons le plein de nourriture, avant de repartir pour le mythique cirque de Troumouse. Il fait chaud, très chaud. Il est 14h quand nous décidons de nous arrêter pour pique-niquer. Il était grand temps que je m'arrête, un peu trop tard même... Au bord de l'insolation, je repère les toilettes et les lavabos d'un camping à la ferme. Sans demander (en fait je pensais qu'il n'y aurait personne à cette heure ci...), je vais remplir ma gourde et boit une grosse gorgée... et là c'est le drame! Au moment ou je rejoins Nat qui m'attendait à l'entrée de ce charmant camping à la ferme, une dame d'un certain age sort de l'accueil, et visiblement elle n'est pas commode...

Je lui explique que j'ai été chercher de l'eau mais elle me montre une fontaine juste devant elle, je ne l'avais pas vu. Les lavabos où je me suis servi était derrière un garage et je pense qu'elle a cru que j'avais voulu visiter son garage... bref elle me remonte les bretelles « vous auriez pu demander, c'est la moindre des choses etc ... » je m'excuse en pensant à une seule chose : Boire cette eau ! Et j'ai bien cru qu'elle allait m'en empêcher... Quelques instants plus tard, elle se rend compte que nous voyageons à vélo et que Nat avance avec ses bras. Elle ne comprend pas du tout le but de tout ça. En fait, c'est totalement farfelu pour elle...

Nous attendons 16h pour repartir de Heas et attaquer la longue montée. Il y a beaucoup de lacets, mais la route est assez roulante c'est très agréable. Le cirque s'annonce magnifique. Les parois sont très impressionnantes. Un glacier a du jadis sculpter la roche. Il y a de grandes fissures aussi.

Sur le plateau au bout de la route, de grosses vaches broutent l'herbe. Elles nous regardent avec curiosité. Nous nous frayons un passage entre elles. Ici, ce sont elles les reines. Depuis trois jours nous traversons des zones pastorales.

Les vaches du cirque de Troumouse
Les vaches du cirque de Troumouse ... et Cécile en trike

Après chaques montées, il y a la descente. Celle ci est est un régal. On relache tous nos muscles et on apprécie le vent qui nous rafraichit les joues!

Handbike au cirque de Troumouse
En handbike au cirque de Troumouse : parois calcaires et paturages.

Anecdotes : Au cirque de troumouse, ce sont des enfants qui viennent poser, avec nous sur les vélos, pour leurs parents. C'est n'imp !
Durant la montée, on a aussi été pris en photo par des voitures qui nous doublaient. On doit faire parti des activités touristiques de la région de Gavarnie.

19 septembre 2009

retour sur J13 : Et tout en bas, le Tourmalet

  • Départ : Artigues
  • Arrivé : Luz-Saint-Sauveur
  • Distance : 40km
  • Déniv + : 1490 m
  • Difficulté : c'est long, c'est dur, c'est raide, c'est caillouteux !
  • Météo : mer de nuages à 2300m
  • Date : jeudi 30 juillet 2009
Aujourd'hui nous attaquons le col le plus dur (parait-il!) des Pyrénées. Les pentes sont de 8.5%, puis 9.5% puis 10% etc... en moyenne jusqu'au col. Finalement, nous montons assez vite (sinon on recule!). Des cascades se succèdent.
A la Mongie, nous faisons une pause ravitaillement (toutes les excuses sont bonnes!). "C'est tout bouché aujourd'hui" me dit le boulanger. Mais nous repartons pleins d'espoirs. D'après la météo, c'est une mer de nuage bloquée à 1800m. Nous arrivons au col du Tourmalet (2115m) à 11h (partis à 8h30). Les derniers lacets ont été durs. Et le col est en effet dans les nuages, un Nième craquage météo...

Au col du Tourmalet, gravi en Trike
Cécile, le catrike, et le géant du Tourmalet.

La haut, il y a de l'animation. Nat est accueili comme un héro, scéance photos s'en suit. Je passe plutot inapercue sur mon trike, c'est vrai qu'une fille qui monte au Tourmalet en trike avec 7kg de sacoches c'est mauvais pour l'image de ces petits gars et de leur vélo carbonné ! vexée moi? noÔOon... je pense déjà à la suite...

"Ah, non, vous ne pouvez pas aller plus haut!" me disent ils. " Il n'y a pas de route!" ben si... elle est sur la carte. "Il y a des énormes pierres, vous serez bloqués rapidement". Et le monstre du Loch Ness, il est là haut aussi?? Un peu "agacée" par cette agitation, il est certain que je suis plus que décidée à aller en haut du pic de midi à vélo !

Bon, les 1ers kms nous semblent bien faciles et bien praticables comparés au chemin du cirque de la Plagne (voir retour sur J8). La suite par contre, nous parait bien plus dur... passage en trois roues motrices obligatoire, et je dois même me charger de cailloux pour augmenter l'adhèrence de ma roue arrière... Je sors de mon trike plussieurs fois. C'est finalement Nat qui me re-motive sur la fin (alors qu'il était moins chaud au départ). Lui, se met dans une position plus couchée, pour mettre plus de poid sur sa roue avant et ça marche! En montant une dame nous dit " On vous a dépassé en voiture en montant au Tourmalet, on pensait vraiment pas vous revoir la haut! vous êtes de vrais athlètes !", ca fait plaisir !

Arrivés au col sous le pic du midi (vers 2650 m) la récompense est là. Nous sommes au dessus des nuages.

Trike et Handbike à la fin de la piste du pic du Midi de Bigorre
Sous l'observatoire du pic du Midi de Bigorre, à 2650m d'altitude avec les vélos !

Nous avons une vue splendide sur la chaine des Pyrénées, Néouvielle est devant nous, et des lamas nous accompagnent sur les derniers mètres.

Trike et lamas au pic du Midi de Bigorre
Cécile sur son catrike au milieu des lamas du pic du Midi

Plus bas, il y a un magnifique lac ...

Handbike sur piste caillouteuse au Pic du Midi de Bigorre
En handbike sur la piste du Pic du Midi de Bigorre. En bas dans les nuages, le col du Tourmalet.

... et au dessus de nous il y a l'observatoire.

Je continue à pied. Le reste n'est pas praticable pour les vélos (le chemin est trop étroit et abrupte et il y a des rails à traverser). Je prends quelques photos au sommet, je reprends mon souffle et je redescends rapidement pour la pausse pique-nique où Nat m'attend. Nous redescendons fiers de nous jusqu'au col du Tourmalet (toujours dans les nuages) et descendons ensuite sur Luz-Saint-Sauveur, Yaha !

Anecdote : un petit contre temps a retardé la publication de ces recits... Heureusement, l'hotel où j'étais la semaine dernière a retrouvé mon carnet de voyage (que j'avais oublié labas) et me l'a renvoyé!! vous allez pouvoir reprendre une lecture normale...

10 septembre 2009

retour sur J12 : un peu de calme

  • Départ : Vielle-Aure
  • Arrivé : Artigues (pied du tourmalet)
  • Distance : 40km
  • Déniv + : 1220 m (à 7m/min !!)
  • Difficulté :...
  • Météo : Soleil
  • Date : mercredi 29 juillet 2009
Petit déjeuné royal : jus de mangue, raisins, abricots, pain au miel ou chocolat au choix! Nous partons du camping de Vielle Aure vers 9h30 en direction de la Hourquette d'Ancizan (mais non pas dans 6 ans!). Nous préférons ce col au col d'Aspin plus fréquenté par les camping car. Nous croisons tout de même quelques voitures et cyclos mais on est globalement seuls. Arrivés en haut, c'est un grand pâturage que nous découvrons avec des montagnes dont les faces sont biens raides (du moins pour moi :) !). Nous avons une vue dégagée sur le col de Peyresourde (col que nous avons franchi il y a deux jours dans le brouillard). De l'autre coté nous distinguons le pic du midi, c'est l'objectif de demain.


Bronzette à la Hourquette d'Ancizan.

Dans l'alpage (qui n'est pas un alpage...) qui nous domine, au pied de l'Arbizan, ce sont des chevaux qui galopent dans les prairies. Plus loin, sur la route de la descente nous devons passer très près des vaches en liberté... et c'est pas rassurant de passer à 1m d'une vache et de son veau, et encore plus quand il y en a 10, et elles sont curieuses en plus! Nous remontons enfin après une pause à Ste Marie de Campan, vers le col du Tourmalet. Waou Facile c'est du 4.5% annoncé! Oups, nous comprenons ensuite que c'est la pente moyenne pour le km suivant! Nous montons graduellement à 7.5% puis 9.5%, YAHA!

Nous nous arrêtons à Artigues au camping. Jean Claude n'est pas là. Jean Claude c'est le bénévole qui garde le camping de 5 à 7 mais qui n'est pas là de 5 à 7! Nous décidons alors d'aller nous balader derrière la rivière, il y a de belles cascades à voir... Nous prenons de l'eau au cas où pour bivouaquer. Et là, nous commençons une nouvelle séance de TTT (Trike Tout Terrain) le long d'un ruisseau bien agité. Nous trouvons un coin bien agréable pour poser les affaires et faire nimp, comme traverser une rivière à guet! le problème c'est qu'après on est tout mouillé des jambes et on a froid car on n'a pas de rechange. Mais bon c'est bien rigolo (enfin il parait...)!


Entrainement pour l'Himalaya : passage à gué

Nous irons donc dormir au camping, car l'idée d'une douche chaude est très tentante même quand on n'a pas ses habits mouillés et puis le brouillard tombe... Jean Claude est revenu! Il nous attendait. Finalement il y a des toilettes et douches accessibles, c'est super! voilà de quoi bien nous relaxer pour la grosse journée de demain.

Phrase du jour : pas de phrase du jour. On a juste rencontré un cyclo qui avait traversé l'atlantique pour faire la traversé des pyrénées d'Ouest-Est à vélo saccoche, un canadien.

7 septembre 2009

retour sur J11 : rencontre (du 3ème type) à Néouvielle

  • Départ : Vielle-Aure
  • Arrivé : Vielle-Aure
  • Distance : 55km
  • Déniv + : 1590 m (à 7m/min !!)
  • Difficulté : pente à 10%. Route fréquentée jusqu'au barrage.
  • Météo : Soleil
  • Date : mardi 28 juillet 2009
Réveil à 7h. Hier soir la mer de nuage touchait le toit de la tente et ce matin il fait grand beau, frais tout de même. Nous déjeunons du pain et du chocolat ou du miel avec les polaires. Le froid nous engourdi un peu et je demande à Nathanaël comment lui et Émilie avaient vécu le froid en Norvège (du cap Nord aux îles loefoten). Pour l'instant, nous avons une météo clémente malgré les nuages aux cols qui nous énervent un peu! et surtout nous avons la douche bien chaude le soir (vallllable).

Nous partons vers 8h30. La route d'approche est longue et très fréquentée. Nous passons un tunnel pas éclairé, j'agite mon drapeau pour être bien vu et là c'est le début d'une grande aventure. Francis, président d'une association des accidentés de la route était derrière moi dans le tunnel et il nous arrête un peu plus loin. Il nous questionne car il s'inquiète beaucoup de notre visibilité par rapport aux voitures. Ils est aussi très curieux et admiratif de Nathanaël. Lui aussi monte à Néouvielle pour une petite randonnée. Il est là en vacances. Il est très étonné d'apprendre qu'on y va aussi, mais à vélo.

Plus loin dans la montée qui mène au massif de Néouvielle, nous rencontrons de nouveau Francis qui redescend. Il nous arrête. Pour lui, la route est trop dangereuse pour nos vélos couchés (trop fréquentée, trop raide, trop de lacets serrés avec des virages sans visibilité et trop de fous du volant). Nous ne souhaitons pas faire demi tour. Il décide alors de nous escorter jusqu'au bout. Il place un gilet de sécurité au bout de ses battons de randonné et les coince dans sa fenêtre arrière. Je suis un peu gênée, mais après tout c'est son choix.

Francis nous suit à 30m, autant dire qu'on a pas d'autre choix que d'avancer à une bonne allure ! Nous nous arrêtons 5min dans la montée. Ils nous dit qu'après les virages sont vraiment serrés et que la pente est vraiment très très raide. Il me propose de monter dans sa voiture. Il peut y mettre les vélos et faire deux aller-retour pour nous monter la-haut un par un. Euh je réfléchi ...ou pas. Non merci!

Nous avalons donc une barre de céréale et c'est reparti. " Vous avez de quoi grignoter en route car maintenant on ne s'arrête plus c'est trop dangereux!" nous dit il. Bon ben, les jambes/les bras vont devoir suivre... la route est magnifique ! Il y a de nombreuses cascades et en effet de beaux lacets qui nous offrent une vue dégagée sur la vallée. Par contre, en nous doublant, on a senti quelques voitures énervées d'avoir été bloquées derrière la voiture balais... Cette configuration était-elle moins dangereuse ? Nous ne le saurons pas. Nous sommes tous arrivés là-haut sans soucis.



Nous découvrons le massif de Néouvielle. Des petites pentes raides et des lacs de montagne. La suite est interdite aux voitures, enfin on va être tranquille! Il y a cependant des navettes pour aller en bus jusqu'au lac (fainéants! :-) ). Dans cette montée, nous re-croisons Francis. Il monte à pied au lac d'Aumar. Nous aussi nous allons là-bas. Il nous décrit le massif qu'il connait bien. Nous continuons et le retrouvons au lac, où nous partagerons le pique-nique.



Phrase du jour:
  • "On nous a menti, c'est une réserve naturelle de Renault et Peugeot !". En effet, le parking au bord de la réserve est rempli de voitures. Heureusement tout le monde ne peut pas rentrer dans les bus et en haut, près des lacs, il n' y a pas tant de monde.
  • Aux toilettes, une dame sort; un peu gênée, elle me dit en rigolant "c'est des toilettes à pédale!" je comprend après que c'était la première fois qu'elle voyait des toilettes sèches. Finalement ces bus, c'est pas mal! Ils devraient partir de tout en bas ce serait encore mieux !

3 septembre 2009

retour sur J10 : Dans le ba(ba à) Luchon

  • Départ : Luchon
  • Arrivé : Vielle-Aure
  • Distance : 44km
  • Déniv + : 1030 m
  • Difficulté : frustration de passer le col dans les nuages...
  • Météo : nuage au col !
  • Date : lundi 27 juillet 2009
Nous arrivons à la poste de Luchon à la première heure pour récupérer notre colis. Et là c'est le drame... le colis n'est pas arrivé. Eh oui, on n'avait pas pensé que le samedi les camions n'ont pas le droit de rouler. Avec le dimanche en plus, on a deux jours d'avance. Il reste une chance pour que le colis arrive ce matin même, et sinon "on l'a dans la baba!" comme nous le fait remarquer le guichetier.

En attendant la livraison de 10h etc nous allons à la recherche d'une nouvelle roue pour Nat qui roule à 2 mm de la chambre à air depuis un moment... Il trouve un pneu de route qui fera l'affaire pendant que je garde les vélos. Nous retournons ensuite à la poste pour récupérer le colis. Il est là! Les gars que je trouvais pas très coopératifs il y a 1h, ont l'air beaucoup plus sympathique avec notre colis dans les mains!

Avec ce petit retard de timing, les nuages sont arrivés... et la journée est vite expédiée! Nous n'avons pas vu passer le col de Peyresourde, quoi? j'ai rien entendu!


Cécile sur son trike, n'a pas vu le col de Peyresourde, car elle regarde du mauvais côté !

Avant le col, nous avons fait un détour pour éviter la route la plus fréquentée (avec des courts ressauts à 15%, on comprend pourquoi !). Une cyclo que nous avions doublée juste avant de bifurquer, ne nous a jamais revu! Elle a du croire qu'on allait drôlement vite!

Au col, on ne voit pas les sommets qui sont dans les nuages. Par contre, de nombreuses buses volent à notre hauteur. Je ressent les premières douleurs musculaires... on a déjà fait un bon bout de chemin, les derniers lacets sont assez raides... tout ça quoi! Nat a la forme.

On ne s'attarde pas au col malgré une grosse tentation de crêpes affichées à 0.50eurs, bel effort... ou pas! On a du miel dans le sac, ça suffit pour nous convaincre d'avancer! Nous filons donc vers Aron. La route est en très bon état et nous remontons ensuite légèrement vers Vielle Aure. On décide d'y rester 2 jours.

Au camping et sur le parking d'intermarché, le trike attire l'attention. Pendant que je m'occupe du ravitaillement, Nat fait essayer le trike. En fait, les gens sont en général très intrigués par cette position couchée. Ils sont convaincus que la position est plus confortable mais qu'elle rend aussi l'effort ....différent. La pratique est dans ce cas le meilleur moyen pour se faire son propre avis!

Phrase du jour : " vous l'avez dans le baba!" ... ou pas!

29 août 2009

retour sur J9 : 1500m avec les bagages !

  • Départ : Castillon en Couserans
  • Arrivé : Luchon
  • Distance : 60km
  • Déniv + : 1520 m
  • Difficulté : pas de point d'eau entre le col du Portet d'Aspet et le col de Menté
  • Météo : beau !
  • Date : dimanche 26 juillet 2009
Réveil en douceur à 6h30, bel effort! Nous décollons du camping à 8h et passons prendre des pains au chocolat à la boulangerie, une fois n'est pas coutume... ou pas! Nous partons vers le col du portet d'Aspet. Le début est tranquille(eu), ça monte doucement.

voyage a velo avec un trike
Cécile grignote son pain au chocolat tranquillement sur le trike.

Avant d'attaquer les pentes sérieuses, nous croisons (ou plutôt nous sommes suivis par...) un cyclo parti pour le col en aller-retour (pfu :-) trop facile! ). Il nous détaille la suite des réjouissances. ''Outch ! ça monte dur là-bas!" nous dit-il quand on lui annonce qu'on enchaine avec le col de Menté. On est à peine plus chargé que lui (un vélo 3x plus lourd, 20kg de bagages...) mais c'est vrai que ça peut impressionner!

La vraie montée au col commence après le village d'Aspet. Nous arrivons au col à 10h30, pas mal ! Nous y croisons 2 jeunes venus de Lyon à VTT-saccoches. L'un a une 3ème roue sur son porte bagage, visiblement il a eu un problème avec sa jante (...) et elle n'a pas l'air légère ! C'est leur dernière journée, ils prendront le train à Luchon.

Dans la descente qui rejoint le col de Menté (pente à 17%, ça fait pas rire!) nous croisons un gars et son fils. On discute tout en roulant (facile quand on est à vélo couché!) ... "Woua c'est super ! Vous échangez de temps en temps ?" ! Nooôon, je ne suis pas véxée! C'est vrai qu'avec mes bras d'athlète le doute peut exister!

Au pied du col de Menté, nous n'avons quasiment plus d'eau. Heureusement une buvette est ouverte ... pas de pot! l'eau n'est pas potable! Tant pis on s'économise et on y va. Après tout, il n' y a que 600m à monter, et on a la patate !

montée d'un col en handbike avec la chaise roulante en guise de remorque
La montée chaude et sèche du col de Menté (car l'eau est rare)

Arrivés au col, on est bien content de nos efforts ! et dans notre grande générosité nous allégeons de leurs bananes, 2 cyclos croisés à la montée. On se boit un bon remontant au resto du col : de l'EAU de l'EAU!!! et on descend vers l'autre vallée, celle de Bagnère de Luchon.

Après 1500m de montée, nous avons l'après midi pour rejoindre Luchon et trouver un camping. Belle journée!


En route vers Luchon, profitez de la vue, car demain...

26 août 2009

retour sur J8 : une virée à la Plagne

  • Départ - arrivé : Castillon en couserans - le cirque de la Plagne en aller-retour
  • Distance : 36 km
  • Déniv + : 600 m (+150m à pied pour aller au fond cu cirque)
  • Difficulté : la route forestière (grosse caillasse mouillée)
  • Météo : les nuages partent quand nous partons du cirque! RRhhrr... ensuite beau !
  • Date : samedi 25 juillet 2009
Nous décidons de laisser les affaires au camping pour un aller-retour vers le cirque de la Plagne. La route s'arrête à Eylie. Une route forestière monte ensuite vers les chemins de rando et les refuges. Nous n'avons pas le détail de la route mais nous tentons.

La route forestière est parfois raide et très caillouteuse. Elle est aussi humide par endroit ce qui fait patiner les roues. Curieux d'arriver au moins au pieds des chemins de randonné, je me résigne à descendre plusieurs fois du trike pour le pousser (et parfois pour le porter... ) rHum!


Cécile pousse son trike, après avoir aidé Nat à passer ce raide raidillon !

Mais je passe dans le mode rapidement improvisé du trois motrices ! Bras et jambes sont mis à contribution ! Mes bras me servent à faire avancer mes roues avant qui buttent sur des cailloux tandis que je pédale pour faire avancer la roue arrière.

Nous nous arretons sans regret dans le cirque, que nous avons réussit à atteindre! Une grande prairie plate et entourée par des pentes de 1000m qui mèment en haut des sommets. Nous sommes à un peu plus de 1000m. Au coeur du cirque, il y a des chevaux qui broutent l'herbe (fainéants!). Il y a de grandes cascades et un rucher aussi.


Dans le cirque de la Plagne, mais pas de station de ski ici !

La descente est plus amusante que la montée, ça change du macadam ! mais bon on ne le referra pas de si tôt... quoique!


Handbike sur chemin caillouteux...

Nous rentrons au camping en faisant un détour par le chemin de croix de Castillon. Ben oui, nous n'avons pas pu nous empecher d'aller visiter la chapelle qui est le point culminant de Castillon en couserans. Coup de chance, elle est ouverte de 16 à 18h le samedi !

Nous terminons cette journée touristique avec de bonnes pâtes au pesto. Les yeux sont déjà rivés sur la carte et sur l'itinéraire de demain... ou pas!

Phrase du jour : '' nous (j'ai...) avons perdu la carte en chemin...'' Etourdi(e)? noÔon!
bon on la connait par coeur, alors bon ca devrait aller jusqu'à ce qu'on récupère la suivante dans le prochain colis... ou pas!

25 août 2009

Le col du Galibier en trike et handbike

En attendant que Cécile nous raconte la suite, voici un petit intermède alpin...

En rentrant des Pyrénées, nous voulions profiter de notre entrainement à gravir des cols pour en grimper quelques alpins.

Ce samedi 15 aout 2009, nous mettons les vélos dans la twingo. Oui, enfin, le handbike dedans, et le trike dessus... Et finalement, le trike est assez pratique à mettre sur le toit : pas besoin de porte-vélo ni de galerie, on le pose dessus, et on sangle le tout (merci Seb et Julie pour l'astuce !)


Le trike à 110 km/h sur l'autoroute !

Nous partons donc pour la Maurienne, avec pour objectif le col du Galibier (2642m), qui oppose au cycliste motivé un dénivelé conséquant dépassant largement les 2000m. La promenade aurait été tout à fait agréable si il n'y avait pas eu autant de voitures entre Saint-Michel et Valloire... le clou a quand même été le cirque Zavatta, qui descend de Valloire avec 1000 camions tirant chacun 3 remorques, et qui fait un gros bouchon (montée + descente) car ils descendent tout doucement et prennent toute la place dans les virages !

Après un petit pique-nique vers Valloire (pain, fromage et saucisson "du pays" achetés sur place, miam miam !!), nous repartons vers notre objectif.
Les paysages sont très beaux, vue sur les Cerces en montant, et sur les ecrins une fois au col. Dommage que la météo n'ait pas été aussi claire qu'annoncée !


Cécile en trike devant le grand Galibier.

Handbike au col du Galibier
Nat et son handbike au col du Galibier, et la meije au fond.

Au total nous avons parcouru 70km et 2260m de montée (aller-retour), le tout en 7h15.
Donc une belle et grosse journée de vélo, avec un bémol pour les voitures (mais bon pour un samedi 15 aout c'est pas très étonnant ...). En tous cas, on a bien galibié !

23 août 2009

retour sur J7 : Je suis un tout p'tit nuage noir

  • Départ : Aulus les bains (station thermal du cholestérol)
  • Arrivé : Castillon en couseran
  • Distance : 53 km
  • Déniv + : 1270 m
  • Difficulté : les nuages !
  • Météo : Nuageux, pluie.
  • Date : vendredi 24 juillet 2009
Deux possibilités ce matin, des cols ou la vallée. Nous continuons le raid(e) bien sur!

Nous passons le col de Latrape... dans les nuages! Au col, nous sommes peu nombreux (4 avec nous!), ca facilite la discussion! Une dame se renseigne sur le trike. Sinon, il y a une station de ski sur la gauche et des ânes. On ne voit rien d'autre!

Nous arrivons à Seix dans la foule. Comme quand on passe du jour à la nuit, on met un certain temps à s'habituer à toute cette foule qui est très intriguée par les vélos et qui se rapproche dangereusement de nous... je fuis et laisse Nat avec le trike pour gérer la com. Je vais au wc et me renseigner pour trouver un pneu de route, il est temps de changer celui de Nat qui montre quelques signes de faiblesse. Mais ici il n'y a que des pneus de VTT, alors on va attendre un peu...

Seix est donc une très belle ville et tout le monde le sait! Nous partons vite et commençons la montée du col de la Core d'un commun accord. La montée est longue, raide et se termine dans les nuages (je me répète ? eh ben oui!). Enfin quelque chose d'inattendu arrive... la pluie!


Montée au col de la Core.

Les routes sont peu fréquentées et le paysage est bien vert. De l'autre coté du col, le paysage est plus sec. On imagine les belles montagnes que cachent ces nuages...

Nous faisons une pausse touristique à l'étang de Bethmal, c'est beau! Nous arrivons à Castillon en Couserans sous la grosse pluie. Je fais des courses pendant que Nat discute, est pris en photo avec les vélos. On nous encourage, c'est bon ça!


Cécile (se) réfléchit sur l'étang de Bethmal.

Pensée du jour :
Je suis un tout p'tit nuage noir
Qui roule et tangue au gré du vent,
Un frêle, timide nuage noir
Qui se promène innocemment


Oh, chacun sait bien qu'un nuage noir
Jamais ne mangera du bon miel.

J'ai mes gouttes de pluie qui s'amoncellent,
Je me demande où pleuvoir.

Je suis un tout p'tit nuage noir
Qui roule et tangue au gré du vent ...

22 août 2009

retour sur J6 : De droles de vaches dans ces paturages...

  • Départ : Vicdessos
  • Arrivé : Aulus les bains
  • Distance : 30 km
  • Déniv + : 1100 m
  • Difficulté : pente à près de 11% dans le port de Lers.
  • Météo : Beau et chaud le matin. Dans le brouillard au col d'Agnès...
  • Date : jeudi 23 juillet 2009
Après notre journée de repos, nous sommes en bonne forme! Nous partons vers 8h30. Le barman d'hier nous attend devant son bar, et nous encourage. C'est super!

Nous montons bien et vite. Nous croisons beaucoup de cascades et de belles pentes à skier l'hiver (Nat les trouve pas très longues et pas si raides, moi elles me paraissent bien quand même...). A 11h, nous arrivons au port de Lers. Nous voyons de drôles de vaches, et pour cause ce sont des chevaux ! en troupeau, Génius!


Cascade en montant au port de Lers.

Nous croisons un club Alsaciens de cyclos de route. Ils sont partis de Biarritz et vont jusqu'à Barcelone. Une camionette les escorte avec tout le ravitaillement et ils dorment dans du dur, en hôtel ou gîte, trop facile !!

Nous découvrons entre le port de Lers et le col d'Agnes, un paysage digne des alpages! et il y a de l'animation. Ici les vaches se font poursuivre par un chien et un fermier. "On les fait courir un peu" nous dit-il...sans doute ont-elles besoin d'un peu d'exercices et le fermier... aussi. En tout cas, elles courent drôlement vite dans ces pentes bien raides! La vache pyrénéenne a de bons cuissots !


Cécile découvre les vaches Pyrénéennes

Plus bas il y a un lac, où les pécheurs sont les rois. Nous nous ravitaillons au bar et faisons la pausse casse-croute un peu plus loin et un peu cachés des touristes. Nous empruntons un chemin en terre peu fréquenté qui mène au col de Bret pour faire une sieste. C'est maintenant devenu une habitude.

Mais le temps très chaud se rafraichit et une mer de nuage déborde au nord. Nous décidons de repartir pour le col d'Agnes, sinon c'est sous la pluie que nous le monterons. La montée est raide, les muscles sont fatigués et le brouillard qui s'est installé ne nous motive pas trop.


En montant au col d'Agnes, dans les nuages. Deux escargots se cachent sur cette photo, saurez-vous les retrouver ?


Oui on est bien dans les Pyrénées, et le tour de France est passé par là !

Arrivés au col, les nuages nous bouchent la vue. Nous redescendons vers Aulus les bains sans tarder et nous y plantons la tente. Il fait de nouveau beau. Nous croisons des randonneurs. On apprend aussi qu'Aulus est une "station thermale du cholesterol", ... avec leur saucisson et leur fromage dans les vitrines, c'est pas un peu contradictoire?

C'était aussi un haut lieu de passage durant la seconde guerre mondiale et les guérillas espagnoles. Ici 686 juifs ou prétendus être ont été assignés à résidence par le gouvernement de Vichy (de la France libre...). Peu ont réussit à s'échapper en Espagne, la plupart sont envoyés à la mort dans les rafles de 1942. 'Pour la mémoire, ...passant souvient toi.' était inscrit sur une stèle. Alors, on s'en souviendra!

Une fois n'est pas coutume! nous buvons une bière au camping pour clore cette étape! Banzaï!

Phrase du jour : "J'ai un bouton de moustique qui me démange à l'oreille", dis-je en me grattant le pied !
...mais nooÔoon les femmes ne sont pas compliquées, faut suivre c'est tout!

21 août 2009

retour sur J5: ''La journée de repos...''

  • Départ : Lordat
  • Arrivé : Vicdessos
  • Distance : 40km
  • Déniv + : 500m
  • Difficulté : la départementale très fréquentée entre Tarascon et Vicdessos.
  • Météo : beau et chaud
  • Date : mercredi 22 juillet 2009
Départ 10h30 du camping à la ferme.

On fait la grasse matinée et on déjeune tranquillement face aux montagnes. On commence avec un petit détour vers le château cathare de Lordat et puis on avance sur la route des corniches. Finalement, il restait tout de même 1h30 de route pour aller jusqu'à Tarascon! A Tarascon, nous arrivons à 12h tout juste à temps pour récupèrer le colis à la poste. Nat fait du charme aux caissières pendant que j'achète des vivres sur le marché.

La poste ne ré-ouvre qu'à 14h. Il y a un resto mexicain installé sous un chapiteau pour les vacances. Nous y allons. Il n'y a pas grand monde. Nous discutons avec le chef cuisto (chilien). Il nous raconte qu'un ami à lui est parti est parti de France jusqu'au Chili pour ... y pécher ! à coté de ça notre voyage perd un peu d'originalité, non ??

Nous repartons le ventre plein et les muscles dopés aux protéines de poulet. Nous refaisons le colis, on prend les cartes IGN de la suite du voyage et on le ré-expédie à la poste de Bagnère de Luchon, où nous avons prévu d'arriver dans 3-4 jours.

Nous arrivons à Vicdessos à 17h30, après avoir rouler sur une départementale très fréquentée... qui était un passage obligé. Le seul camping est un camping 3*** avec piscine (= peu de tranquillité). On arrive trop tard pour profiter de la piscine ce soir et on repart trop tôt demain matin, il y a du monde et de l'agitation. ca nous change du tranquille camping à la ferme de Lordat.

Nous profitons d'arriver tôt à cette étape pour écrire quelques cartes postales et flaner dans le village. Surpris de nous voir dans ces vélos couchés et encore plus surpris de voir Nat dans un fauteuil, le barman du petit village nous questionne sur le voyage et nous encourage pour la suite. Le rendez vous est pris, il souhaite nous voir partir demain matin. En effet une longue montée nous attend.

Phrase du jour : '' Je suis chercheur au CNRS et j'arrive pas à ouvrir la porte des chiottes !"

20 août 2009

retour sur J4 : Des gorges, des cols, et ... un but!

  • Départ : Axat
  • Arrivé : Lordat
  • Distance : ~66kms de vélo
  • Déniv + : 1200m
  • Difficulté : un peu trop ambitieux, nous avions prévu d'aller jusqu'à Tarascon et c'est le but!
  • Météo : beau et chaud, orage le soir.
  • Date : mardi 21 juillet 2009
Aujourd'hui nous partons en direction des gorges du Rebenty. Nous suiverons la routes des cols bien sûr et la belle petite route des corniches en direction de Tarascon.

Nous sommes partis très tôt (réveil 6h45 !) et nous faisons dès la sortie du camping un petit détour par Axat. Nous y achetons enfin des produits locaux (vous aurez compris que ça nous préoccupait beaucoup. Eh oui le cyclo a grand faim, et en pédalant toute la journée il a tout le temps d'y penser !) et nous croisons nos premiers cyclo-sacoche, ils sont en vélo droit.


Le handbike pour le voyage à vélo ? c'est possible !

Il y a de belles orchidées sauvages sur les bords de route (ah moins que ce ne soit des genets...). Nous passons 2 cluses. Nat m'improvise un cours de géol (et ce n'est que le début, nous verrons que la géologie des pyrénées est bien compliquée...) et nous traversons le défilé de Jocou. D'énormes roches surplombent la route. Il y a quelques pierres bien claires et sans mousse au sol... on accélère un peu la cadence.

Dans la montée d'Espezel, mon trike fait un bruit bizard... "don't panic, there is no atomic bomb in the canice !"
En fait c'est juste le cable du dérailleur qui est détendu, sûrement à cause du transport dans le train.


Le catrike expedition : esthétique !

La pause de midi se fait dans le parc d'Espezel. C'est le premier village que l'on croise, une fois arrivés sur le plateau de Sault (896m). Nous repartons vers 15h30, pour le col des septs frères (1253m) et le col de Marmare (1361m) où nous descendons plein ouest sur la route des corniches en direction de Tarascon (où nous avions prévu de dormir ce soir).

La route surplombe la vallée de d'Ax les thermes, de Perle et plus loin Tarascon. Les belles montagnes commencent à apparaitre avec le pic de Thoumasset (2741m) en face de nous. La départementale est déserte. La route est à flanc de montagne, les bords de la route sont raides et la vue est dégagée. Nous prenons tout notre temps pour cette superbe descente (il est 18h30).

Arrivés à Caussou nous comprenons qu'on va mettre un certain temps avant d'arriver à Tarascon... La route monte et descend et l'orage gronde, il est 20h00... nous cherchons un endroit de bivouac. Le bord de route est raide, on est obligé de continuer. Le ciel s'obscurcit de plus en plus, les cumulo-nimbus grondent et l'ambiance petite maison dans la prairie se dissipe peu à peu, la tension monte... Et soudain, le sourire revient! une petite pancarte indique un camping à la ferme pas trop loin. Nous sommes à Lordat, soit à 15 kms de Tarascon quand on valide le but! Même si le camping n'est pas accessible (sanitaire, douche etc...) on pourra au moins mettre la tente à l'horizontal!

La pancarte indique le camping à 500m... après le camping d'hier, nous sommes méfiant, hum... serait ce le denivelé pour y aller ? mais nooÔÔoon... eh bien le camping est quand même haut perché ! Il nous offre une vue imprenable sur la suite de notre voyage. Certains diraient, c'est maAgnifique, j'aAdhère, j'aAdore!

Nous avons juste le temps de monter la tente et ça y est la pluie tombe. Elle ne dure en fait que quelques minutes. Le temps de nous laver et c'est fini. Nous admirons les éclairs au loin, en mangeant au sec.

Anecdote du jour : certains yeux de lynx auront remarqué que nous avions des affaires de rechange... eh oui nous nous sommes autorisé ce petit confort pour que le soir on ait un tee-shirt qui sente bon... Justement ce jour là nous réfléchissons aux affaires que nous pourrons mettre demain dans le colis pour nous alléger un peu. Et là contre toute attente qu'entend je ? '' j'ai envie de garder mon tee-shirt à manches longues j'ai peur de m'enrhumer la nuit" (Pour t'informer chèr lecteur, sache que depuis le début du voyage il faisait 35° à midi et 25° la nuit, j'exagère à peine...). Pfoufou, sur ces paroles, j'éclate de rire et le master de l'ultralight se satisfera de 2 tee-shirt (normal) et laisera son 3ème tee-shirt dans le colis, le lendemain !

Phrase du jour : "Cécile, on se fait doubler par un papillon !"